Nous sommes à la recherche d’espaces, d’instants, pour se rencontrer ; lui, moi, nos pratiques vécues et en cours, ces visages, ces voix et ces textures nous ayant amené.es là aujourd’hui, nous ayant façonné.es et sculpté.es.
Tel un documentaire naïf de nos pratiques, de nos instants.
Nous travaillons ainsi à la création d’un espace de rencontre : quittant la forme du spectacle, son marché et sa narration spectaculaire. Nous invitons les spectateurices, ou témoins, à nous rejoindre dans cet espace/instant et à venir chercher leurs propres points de vue.
Bienvenue dans nos ruines, nos chaires et nos cabanes.
On a senti le besoin d’arrêter de se définir par la négative, de trouver notre place et de développer un devenir-avec. Ici, nos idéaux ne diffèrent plus de nos actions ; c’est notre moment de poser un idéal, une rencontre, une utopie. On y propose une certaine sensibilité à partager, c’est un vivre ensemble ouvert et coopératif. J’aime voir cette rencontre comme plusieurs bulles ou écosystèmes se mélangeant, en corrélation, l’un ne pouvant exister sans l’autre.
L’aller-retour n’est pas binaire, ajoutons des points dans le temps et malaxons l’espace.
Nous venons cohabiter dans le lieu qui nous accueille, y rencontrer ses habitant.es, humain.es et non-humain pour doucement y ajouter nos différents espaces/instants. Différents corps et textures viennent ainsi s’additionner ou en mettre d’autres en évidence. Nous commissionnons avec le lieu et non pas sur le lieu, nous n’avons pas quitté la boite noire pour habiter un cube blanc.
À la recherche d’une rencontre aux frontières d’un docu-fiction, d’un concert de rap et d’une lecture.
Quel que soit l’argument de cette rencontre, elle ne pourrait exister sans le lieu d’accueil et sans les témoins conviés. Cette expérimentation nous est nécessaire, elle se crée et s’ajuste au fur et à mesure des essais, des retours et des échanges entre les différentes parties : c’est un objet qui existe par et pour le partage.
Je vis à côté de toi, en toi. Tu es doux, comme ma peau, écoute elle crisse contre le sol. Oui, je pense que j’aime ce moment, il est important. Quand je pense, qui me pense ?