Care is expensive

Après plusieurs mois de digestion et d’isolement, dû à la situation sanitaire, je sors enfin de l’espace maison pour réhabiter un studio aux côtés du Donut. Ces retrouvailles me sont nécessaires : après plusieurs projets avortés, je dois retrouver un travail charnel avec l’espace, ainsi que me reconnecter avec la matière et la présence du Donut. À ses côtés je suis à vif, je ne peux imaginer un espace/instant plus grand que notre bulle. Care is expensive s’habite dans un espace réduit. Des témoins sont invités à venir y choisir leurs points de vues et à nous écouter vibrer l’un contre l’autre.

Let me talk to you, whispering to your body.

Care is expensive, c’est tout ce qui me reste. C’est un rêve de grandeur, la suite de ma bataille.

Alors on bruisse, l’un contre l’autre, car il ne reste plus que cela à faire.

Avec CIE, j’ai envie de croire au spectacle. Le spectacle en tant que rencontres, se dédouanant de toute formes spectaculaires, de représentations d’un corps idéalisé et normé ainsi que de tout rapport de consommation à l’objet.

CIE ne vend pas du rêve, CIE ne se vend pas.

En créant cette forme de rencontre, en invitant des témoins à partager l’espace/instant, j’offre une vision post-utopique de mes réalités. Le ‘monde-d’après’ n’aura même pas eu le temps d’exister, dans quel avenir pouvons-nous nous projeter, nous jeunes du monde ? Mais aussi, quel avenir pouvons-nous proposer à nos aîné.e.s, celleux qui se sont battus pour nos droits sociaux, pour un monde plus juste ?

‘’ Invitation to co-silence /

I want to create Silence as an open Dialogue /


Is my silence different than yours ? /

 

I loved that Silence ‘’

Durant le temps à Arsenal je me suis concentré sur un cosme, le nous du Donut et de mon corps passionnel. De ce nous, s’est détachés différents microcosmes, le tout vibrait, bruissant, grinçait. 

Ce fût sublime.

CIE c’est une fragmentation de ces espaces, c’est accepter la pluralité de l’espace-instant. Dans ce travail, j’accepte l’instabilité émotionnelle de mon présent.

fatigue / solitude / incertitude.

C’est de là que les vibrations sont arrivées, les empoignades m’étaient nécessaires, j’en étais là, c’était, c’est mon présent.

Après deux semaines de travail, j’ai invité trois camarades à filmer leur propre point de vue de cet espace/instant, voici celui de Clara Prezzavento.

La recherche de ce Silence comme point de départ et d’arrivée. Entre cela, la création d’espaces-instants, s’ouvrant, chacun d’entre eux, sur différents cosmes.

 

Le crissement de nos peaux, me dépasse. Notre mouvement suinte de part et d’autre.

Viens, prends, pèse, je t’ouvre.

La maîtrise de notre relation à la gravité s’ancre dans la technique…

Sexual touch – toucher texturiel

Relation sinusoïdale de nos corps. 

Afin de pousser un plus loin, voici le POV ASMR qui accompagne la dernière partie de Care is expensive

Les premières recherches et ouvertures ont été effectuées au Studio Production Kalabente en août 2020 à Montréal.

La vidéo et la prise de son ont été réalisées lors d’une résidence dans les studios d’Arsenal art contemporain Montréal en septembre 2020, après une invitation de @boylbet.

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