Crépuscule permanent entre ruines et récits acrobatiques de nos corps.
Nous étions à la recherche de Caps, personnels et collectifs. Là, nous est venu l’idée de construire un espace de déambulation. À l’intérieur duquel nous nous mettons en scène la rencontre de deux solos, jusqu’à leur éventuelle fusion. Nous créons ainsi, un dispositif de retrouvailles entre nos deux seuls en scène et un public-témoins, immergé dans l’espace de représentation. Nous sommes dans une cabane, un abri-dédié-à-l’enthousiasme, à l’expérimentation et à la création de récits.
Maxime Steffan et Basile Herrmann Philippe
avril 2023
Le projet initial était la création d’un atelier par et pour jeunes artistes désirant partager leurs pratiques et leurs questionnements, dans un espace de rencontre et d’expérimentation.
Les ateliers, initiés par Basile Herrmann Philippe et Maxime Steffan, ont notamment accueilli les artistes Noemi Devaux et Laurane Wuthrich. De ces espaces/instants est née une écriture, celle de la rencontre de pratiques diverses au plateau. Nous l’avons appelé Broths / et autres paysages.
Faire spectacle, est pour nous un moyen de se réapproprier nos corps circanisés et de mettre en scène, là où la performance-documentaire devient fiction.
C’est vous inviter, témoins-spectateur.ice.s, à un pas de côté.
Marchons ensemble sur la multitude d’Histoires ayant construit cette fiction. Et créez vos propres imaginaires à partir de la mosaïque que nous dépensons à vos pieds.
Merci à Fatou Traoré, Antoine Mouton, Tristan Robquin, Sarah Baraka, Noemi Devaux et Fred Hocke pour leurs précieux conseils
Création et interprétation Maxime Steffan et Basile Herrmann Philippe
Marjolaine Mansot, scénographie et costumes
Félix Philippe, création sonore et régie plateau
Pierre Piton, accompagnement chorégraphique
Vincent Focquet, dramaturgie
‘’Avec le spectacle Broths / et autres paysages Maxime Steffan et Basile Herrmann, jeunes circassiens, inventent un spectacle déambulatoire, entre mouvements acrobatiques, micro-danse et performance d’art contemporain. Ils créent deux solos en cohabitation, faits de rêves, de musique ASMR et d’espaces en mouvement: un dispositif poétique de partage pour notre époque. Les corps y traduisent une pratique humble du cirque, hors du carcan du risque et de l’exploit. Le témoin- spectateur se déplace librement, choisissant ses points de vue, tout en construisant sa libre interprétation et son propre imaginaire. Dans cette agora performative, il croise extraits littéraires contemporains et désir d’écrire entre l’intime et le politique , à l’affût des questions sociétales des jeunes générations. Une forme hybride bien d’aujourd’hui, lente et chamboulant nos attentes, tel un tableau dans lequel nous serions invités à pénétrer discrètement. Cette performance hors du temps amène doucement l’humanité à se rencontrer et à faire société.’’ Jérôme Montchal
Projet shortlisté circusnext 2023, projet co-financé par l’Union Européenne
Coproductions : Equinoxe- scène nationale de Châteauroux// Le Plus Petit Cirque du Monde// Coopérative 2 rue 2 cirque //circusnext // Les SUBS – lieu vivant d’expériences artistiques, Lyon
Accueil en résidence : Ecole Nationale de cirque de Châtellerault // Cirq’ônflex, plateforme pour le cirque // Théâtre Mansart, Dijon // Festival du Bitume et des plumes // La Métive, résidence internationale d’artiste // La Transverse // PERPLX (BE) // UP Circus & Performing Arts (BE)
Soutiens : Ville de Besançon, Jeune Théâtre National, SACD/ Processus Cirque, Conseil départemental du Doubs, DRAC Bourgogne-Franche-Comté, Région Bourgogne Franche-Comté , projet shortlisté circusnext 2022-2023, projet co-financé par l’Union Européenne.
Cette rencontre est poreuse à ses entourages, c’est une exposition de corps émancipé.e.s; libre de circulation. Là, nos corps circanisés se libèrent, nos individualités cohabitent, s’opposent des fois, c’est ces frictions entre tous les espaces/instants qui font la rencontre.
Elle est vouée à la présentation.
Elle est vouée à être éprouvée.
Elle est notre aimant et notre liant au monde.
‘’Créer notre vide dans ce monde plein de sens‘’
Silvia Costa
‘’Il s’agit de réimposer au sein d’un monde qui est quasiment condamné à la narration, la puissance non narrative de la poésie ”
Pacôme Thiellement
‘’Mais ce n’est pas moi, ce n’est pas nous qui sommes malades. C’est la transformation progressive et insidieuse de nos manières de vivre, à laquelle nous avons tous, à laquelle nous avons tous, plus ou moins, participé. ‘’
Barbara Stiegler
« C’est décidément d’un monde abîmé qu’il s’agit, et abîmé par des pratiques précises, celles du capitalisme avancé et de ce qu’il fait aux vivants, aux sols, au sentiment même du commun. Et l’enjeu est bien d’inventer des façons de vivre dans ce monde abîmé : ni de sauver (sauvegarder, conserver, réparer, revenir à d’anciens états) ni de survivre, mais de vivre, c’est-à-dire de retenter des habitudes, en coopérant avec toutes sortes de vivants, et en favorisant en tout la vie. Vivre dans ces saccages ou, plus simplement, imaginer des pratiques et les loger dans les interstices du capitalisme, dans ce qu’il permet sans le viser, dans ce qu’il ne sait pas qu’il autorise.”