EMPTINESS is merveilleux

solo dansé / création 2026 

Au début il n’y avait rien, sur scène. Un murmure se détache du public et descend les gradins de manière nonchalante. ‘’it is the .. of a wonderful time’’ ..  ‘’it is the end of a wonderful …’’ .. Les mots sont fredonnés mais mâchés. On croirait reconnaître une vieille chanson, ou un slogan publicitaire ? La voix s’approche du plateau et pénètre sa noirceur. Le corps chantant a disparu, il ne nous reste plus que cette voix, traversant le vide.

Au fond à gauche du plateau, une forme flasque attire le regard. Un trou noir, trop plein de choses. Il sera le deuxième protagoniste du spectacle.

Le spectacle est construit comme une carte traversée par la quête chevaleresque d’un anti-héros. Je veux y questionner notre rapport à la solitude et à ses constructions sociales, grâce à un mouvement dansé s’affranchissant des codes.

Je chercherai à mettre en scène l’énergie de la quête, ce qui pousse le protagoniste à se lever et à aller à la rencontre du vide de la scène. Est-il attiré par un trou noir ? Par une pulsion ? Ou par peur de rester sur place ? Ce vide est un lieu où tout peut recommencer : espace de naissance, de rencontres explosives et d’expansion de l’imaginaire. 

Dans cette quête, le protagoniste évoluera à genoux ou à mi-hauteur, toujours en tension entre la position couchée et debout. Son entrée sur scène sera guidée par son fredonnement. Le son de ses genoux contre le sol viendra prendre le pas et créer un premier son clair. De là naîtra un dialogue entre le silence et le rythme des genouillères rencontrant le sol : chaque son représente un appel : je suis là, où êtes vous? 

Mais il faudra continuer à avancer, à changer de peau et de physicalité pour s’adapter et être accueilli par le vide de la scène. Sur son chemin, il découvrira quelques objets amis : de nouveaux outils pour avancer. Car il faut toujours avancer. 

Des flèches à ventouse : voici les armes qu’on lui donne pour se défendre de sa peur. Un trou noir, fait d’une poche en vinyl, telle une caverne où se réfugier. Une enceinte, pour briser la peur du silence. Des pinces pour réparer, joindre et juxtaposer. Des protections de genoux, une armure bruyante contre la peur du noir. Des lons bras, pour enlacer et danser l’espace qui l’accueille. Un dolly, ce chariot à roulettes pour déplacer ces quelques trouvailles.  Chaque outil vient compléter le corps du protagoniste, tel des prothèses, amenant différentes danses acrobatiques. 

Création – interprétation : Basile Herrmann Philippe  //

Création musique : Félix Chaillot // Dramaturgie Bauke Lievens //

Regard extérieur Fatou Traoré // Regard Chorégraphique Pierre Piton // Regard extérieur QC : Peter James //

Régie de tournée Félix Chaillot // Création costume Alisson Schmitt // Création lumière (en cours)

Coproduction : La Millenial Academy (Caen), Scène Nationale de Châteauroux

Accueil en résidence : L’Abri (Genève), Compagnie Nathalie Pernette, Scène Nationale de Besançon


Partenaire : Ville de Besançon (en cours), Région Bourgogne Franche-Comté (en cours)

Remerciement aux partenaires de discussions : Maxime Steffan, Luce Lainé, Olivier Neveux, Claire Pearl,

Venetsiana Kalampaliki, Cecily Lewelling et Angélique Cabanes

Bureau de la compagnie et administration : Annick Bertrand, Serge Kolski et Dominique Aujouannet

Tout comme dans le spectacle Cirque Invisible, différentes couches des tissus viendront transformer le protagoniste et sculpter l’espace. Le corps et ses mouvements seront donc complétés par de nouvelles formes, l’amenant à être traversé par des gestuelles tantôt grotesques, tantôt conceptuelles. 

Les artifices son et lumière du théâtre seront également partie prenante de la dramaturgie. Nous donnerons une voix aux murs du théâtre (qui enferment le protagoniste mais sont nécessaires pour révéler le vide). Le trou noir aura aussi sa propre musicalité, ainsi que la salle, qui projetera dans le vide une partition sonore électronique.

Les lumières sculpteront l’espace et viendront donner une ombre au protagoniste. Qu’est-ce qu’une scène sans ombre ? Je veux penser le vide de la scène et jouer avec la perception du public : un endroit où il n’y a rien… ou rien que l’on ne puisse encore voir. Nous travaillerons entre des pleins feu, inondant l’espace de vérité, et une pénombre d’où tout peut naître.

Crédits photos : A. Principe et A. St-Arnaud

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